La sélection du Comité Poétique

Le CoPo invite les lectrices et lecteurs à découvrir ces recueils. Ils méritent tous une attention particulière pour la qualité de leur style et leur authenticité poétique.

Les prix CoPo, malgré tout…

Nous tenons tout d’abord à nous excuser pour les importants retards quant à l’attribution des prix CoPo. Malgré notre volonté de maintenir les délais, la situation sanitaire a rendu très difficile la circulation des ouvrages et les échanges entre les membres du jury.

Je tiens à saluer le travail remarquable des enseignants qui, malgré la distance et le lien aléatoire avec leurs élèves ont tout de même réussi à obtenir un retour motivé d’une grande partie d’entre eux.

Pour les lycéens, le choix s’est porté sans conteste sur Elle des chambres de Laurence Veilleux, paru aux éditions Poètes de Brousse (Montréal). Quant au jury du CoPo, le choix s’est porté, après un « départage » difficile sur Débordements de Dominique Massaut, paru aux éditions Maelström (Bruxelles).

Ce sont donc deux prix très « francophones » qui seront officiellement remis à l’occasion du prochain Marché de la Poésie à Paris en octobre.

En attendant, les membres du CoPo tiennent à féliciter l’ensemble des éditeurs et des poètes de cette sélection pour la grande qualité et la pertinence de leurs recueils. Même si les débats furent réduits du fait de la situation, les coups de cœur n’en furent pas moins éloquents.

Patrick Verschueren

pour les prix CoPo 2020

Le prix CoPo des Lycéens 2020

Laurence Veilleux © Marc Lepage

Extrait de l’ouvrage : 

Les chambres : ce qui s’y passe une fois les portes fermées. Ou pire : ce qui s’y passe à la vue de tous et sans cri.

Je retourne à l’enfance, une fois de plus, y cherche ce qu’on m’a appris des choses du sexe. 

Les jeux avec les autres enfants dans la cour d’école. Les images cachées dans la table de chevet de grand-père.

Ce que je veux dire, aussi, c’est inceste. C’est vieux comme le monde et je me répète, je tourne en rond. Par la force des choses, je me mets la face dans ce que je nommais ailleurs, à tâtons. 

Le prix CoPo 2020

©  Dominique Massaut 

Présentation du recueil sur le

site de l’éditeur :

Débordements raconte la colère d’une nature par l’homme domes-tiquée, arasée, bridée, étranglée, vidée parfois.

Un texte débordant, sonore, où des voix diverses, en flux, en flow, se mêlent à une poétique de sons et de musiques. 

Un véritable manifeste humaniste et écologiste. Ce projet donne naissance également à un spectacle ainsi qu’une série d’ateliers de sensibilisations en milieu scolaire et associatif.

L’enfance vient enfin attester que, tout au bout, tout au bout du gigantesque des industries folles, et des dérèglements qu’il insuffle, la nature, lentement ressurgit, de toute sa force modeste et sûre.