Dans les théâtres russes, dans les rues d’Ispahan et de Téhéran, sur les gibets du Moyen-Orient, sur les murs des prisons birmanes, sur les murs qui s’élèvent aux frontières, sous l’ avalanche des slogans publicitaires, les images quatre par trois des dictats de la consommation, dans le flot continu des informations creuses, la fièvre maladive des mondes virtuels, dans l’absurdité d’un travail qui a perdu son sens, il y a toujours une petite voix qui ne veut, qui ne peut s’éteindre, partout différente et pourtant partout semblable. Partout multiple et pourtant partout la même et sous le même mot qui la désigne : Poésie.