Je ne savais pas. Je n’imaginais même pas qu’on pouvait faire cela. Fêter l’anniversaire de la guerre. Une année entière. Avec les images les plus chocs à l’appui. Détaillées par les discours avisés de tous les chefs d’armées et autres experts en conflits internationaux, trop heureux de reprendre le devant de la scène. Car la situation est sérieuse. Plus question de laisser la parole aux artistes et autres poètes. Même plus un strapontin pour un éventuel Jaurès. La parole n’est pas à la paix. Tout le temps d’antenne est dévoré par ceux qui savent comment nous devons agir ou plus exactement comment nous devons nous abstenir d’agir.