La sélection du Comité Poétique

Le CoPo invite les lectrices et lecteurs à découvrir ces recueils. Ils méritent tous une attention particulière pour la qualité de leur style et leur authenticité poétique.

Le prix CoPo des Lycéens 2019

Cette année, les élèves ont décerné Le Prix CoPo des Lycéens à Perrine Le Querrec pour son ouvrage Rouge Pute, paru aux éditions Christophe Chomant puis aux éditions de la Contre Allée.

Ils ont été particulièrement touchés par la démarche de l’auteure : dans sa voix, celles d’autres femmes. Celles dont le quotidien était rythmé par la violence. 

Les lycéens ont chaleureusement félicité la justesse et la subtilité avec laquelle Perrine Le Querrec a rendu hommage à leur témoignage. 

Perrine Le Querrec © Wiktoria Bosc

Présentation de l’ouvrage 

sur le site de l’éditeur : 

« Pendant plusieurs semaines, des femmes, des héroïnes, m’ont confié leur vie et leurs mots.

Notre besoin commun de briser le silence et l’indifférence autour des violences conjugales et ses nombreux visages. […]

C’est cela que vous allez lire.»

Perrine Le Querrec

Le prix CoPo 2019

Réuni sous la présidence de Guillaume Poutrain, le jury a attribué le prix CoPo 2019 à Dominique Sampiero pour son recueil  Où vont les robes la nuit, paru aux éditions La Boucherie Littéraire. Les membres du jury félicitent vivement l’auteur pour la grande qualité de son travail.

Aux confins de la nuit du 14 février, le poète transcende la perte en s’adressant à la robe noire de celle qui n’est plus. Habille le silence d’une force poétique claire-obscure. Elle ondule d’un bout à l’autre de la mémoire, des sens et moments partagés avec la femme disparue. 

Dominique Sampiero © Christel Duchemann

Extrait de l’ouvrage sur le site de l’éditeur :

« Tous les ans au printemps, j’ai peur de mourir. Et je ne meurs pas. Je me noie dans une fatigue sans fond.

J’ai beau dormir, me retourner en long en large dans mon lit, le goût de vivre me résiste. 

Une mémoire obscure se glisse dans ma chambre d’ombre.

De la lumière tombe goutte à goutte sur la peau des vitres, friable comme le sourire de l’air.  

Il pleut du ciel quand le ciel se sent seul. La pluie fait de moi un esclave de la fenêtre. »